Les conscrits
Sur le pantalon blanc, ils avaient coutume de mettre un tablier de lin richement brodé, garni de dentelles. En fil rouge, figurent les initiales du nom du garçon, le nom de son village, sa date de naissance et la date de ses 20 ans (âge où il devient conscrit), mais aussi des guirlandes de fleurs, et des symboles souvent liés à son métier.
C’est le magnifique chapeau qui distingue le conscrit. Garni de fruits artificiels, pommes, poires, raisins, symboles de fertilité, il porte à l’arrière de très nombreux rubans fleuris, écossais et de couleurs vives, soi – disant offerts au jeune homme par ses nombreuses conquêtes. Le chapeau est ceinturé par le ruban tricolore, symbole d’appartenance à la nation.
Les mariés
À Berstett, le groupe a choisi de reconstituer le costume des mariés des années 1830.
Un tablier de soie broché, un casaquin court, en soie, orné de rubans moirés, avec des bouquets de fleurs sur les manches complète le costume de la jeune fille.
La mariée arbore fièrement sa petite couronne de clinquants, de fleurs d’oranger, portée sur la coiffe ; cette couronne, dite de virginité, est l’attribut indispensable de la future épouse!
Le marié quant à lui porte sur son costume 1830 une redingote de couleur, brune, bleue, au revers garni d’un bouquet de fleurs artificielles. Il se couvre avec un tricorne dont la calotte arrondie, ornée de boutons, permet de relever les bords de différentes façons.
Le dimanche, comme les adultes, les enfants protestants portaient le costume de fête.
Mais pour jouer, danser, ils portent le costume de travail, commun à beaucoup de régions françaises, avec néanmoins quelques apports des costumes adultes.
Les fillettes, en robe à corselet, aiment les tissus en cotonnade ou en lainage à carreaux, rayée ou à fleurs. Le tablier blanc, la chemise à manche ornée de dentelles égayent leur tenue.
Très tôt (dès 3 ans) elles mettaient la coiffe à grand nœud le dimanche; pour la danse, nous avons choisi une couronne de fleurs, en hommage au printemps et au mois de Mai.
Les garçons portent un pantalon blanc, et sur la chemise blanche la blouse de travail commune à tous les paysans de France ; elle est rebrodée au col et aux emmanchures de points blancs et rouges. Sur les épaules, les garçons mettent un fichu écossais.
Un long bonnet blanc, tricoté, complète la tenue ; lors des danse, afin qu’il ne gêne pas, ils le mettent sur l’épaule.